Couleur des mots...

Couleur des mots...

Les 3 clés de la compassion.

 

Le concept de compassion envers soi-même s'est développé et popularisé ces dernières années sous l'influence notamment d'un courant d'intégration de certains aspects de la philosophie bouddhiste à l'intégration de l'approche dite de pleine conscience à la psychothérapie cognitive auquel je m’intéresse particulièrement ces derniers mois.

 

Selon le modèle développé par Kristin Neff et adopté par plusieurs chercheurs du domaine, la compassion envers soi-même dans les situations de difficulté, implique trois composantes que je vous laisse découvrir…

 

La bienveillance envers soi-même

Être chaleureux (se) et compréhensif (ve) envers soi-même dans les moments douloureux, d'échec ou de sentiment d'être inadéquat(e), plutôt que d'ignorer les difficultés ou de se critiquer négativement.

Les personnes compatissantes envers elles-mêmes reconnaissent qu'être imparfaites, vivre des échecs ou des difficultés est inévitable. Elles ont alors tendance à être bienveillantes envers elles-mêmes dans ces situations plutôt que de ressentir de la colère. Une plus grande sérénité en découle. Lorsque cette réalité est niée ou combattue, la souffrance augmente sous forme de stress, de frustration et d'autocritique.

 

La reconnaissance de son humanité

Reconnaître que la souffrance et l'échec personnel fait partie de l'expérience partagée par l'humanité.

La frustration par rapport au fait que les choses ne se produisent pas comme désiré est souvent accompagnée d'un sentiment irrationnel d'isolement, d'être seul(e) à vivre ces situations. Reconnaître que l'on est humain est aussi reconnaître que les pensées, les émotions et les comportements sont affectés par des facteurs «externes» tels que l'histoire parentale, la culture, les facteurs génétiques et environnementaux, ainsi que par les comportements et les attentes des autres. Cette reconnaissance aide à être moins critique sur ses faiblesses personnelles.

 

La pleine conscience

Observer les pensées et les émotions négatives telles qu'elles sont, sans essayer de les nier ou de les supprimer, et sans les juger.

Le fait de relier ses propres émotions et pensées à la nature humaine aide à percevoir sa propre situation dans une plus large perspective. Cette observation aide à ne pas se sur-identifier à ses pensées et émotions, ce qui prévient d'être emporté(e) par une réactivité négative, favorisée par un focus étroit et une rumination des émotions négatives.

Dans une étude publiée en 2009 dans le Journal of Personality, Kristin Neff et Roos Vonk ont comparé la compassion envers soi-même à l'estime de soi. Il s'avérait que la compassion prédisait des sentiments plus stables de valeur personnelle que l'estime de soi et était moins dépendante des circonstances. Elle était aussi notamment moins liée à la comparaison sociale, au souci de l'apparence et à la fermeture d'esprit.

 

Des études ont associé la compassion envers soi-même à la santé psychologique: des niveaux élevés de compassion étaient liés à une plus grande satisfaction générale, à l'intelligence émotionnelle, aux liens sociaux, à l'atteinte d'objectifs, ainsi qu'à moins d'auto-critique, de dépression, d'anxiété, de rumination, de perfectionnisme, de buts de performance et de troubles des comportements alimentaires.

 

Sources: D’après Psychomédia - self-compassion.org, New York Times, Journal of Personality

 

 

 



09/01/2013
1 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 35 autres membres